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Pour toi papa, qui a choisi de faire les choses autrement

Il n’y a nul doute que le papa moderne a fait beaucoup de chemin depuis son prédécesseur. Il faut reconnaître, tout de même, que malgré son manque d’équilibre dans son rôle, le père pourvoyeur portait de nobles intentions : donner tout ce qu’il peut pour que sa famille soit heureuse. Depuis, les temps ont changé, et les hommes ont manifesté leur désir d’être plus présents auprès de leurs enfants. Tranquillement, les pères se sont ouverts à l’équité et au partage des tâches, repoussant de vieilles idéologies profondément ancrées.

Mais suis-je la seule à être aussi impressionnée par le pas de géant que ces hommes ont fait vers leur nouveau rôle?

Quand je regarde autour de moi, je note des pères qui sont de plus en plus ouverts d’esprit. Des hommes qui, malgré qu’ils aient grandi à travers des phrases comme « un homme ça ne pleure pas! » ou « fais pas ton fif! », ont choisi de faire les choses différemment. Des hommes qui assument les émotions qui les habitent, qui savent reconnaître la force à travers les larmes et qui dénoncent l’homophobie.

J’entends des papas se demander comment ils peuvent faire mieux, se remettre en question et puis s’engager à changer ce qui ne marche pas. Je les vois faire preuve d’introspection et de compréhension. J’entends les mères de leurs enfants dire à quel point ils sont présents et impliqués auprès d’eux, et ce, même lorsque le couple n’est plus. Je perçois toute la reconnaissance des conjointes qui se sentent soutenues et comprises dans leur rôle de mère et de femme.

Ce que je trouve le plus beau là-dedans, c’est qu’à travers toute cette nouveauté, le papa reste fidèle à lui-même. Il reste un symbole de protection et de sécurité. Il continue fièrement à accompagner nos enfants dans l’exploration du monde et ne laisse pas sa place quand vient le temps de leur donner toute la confiance nécessaire pour affronter la vie.

Cher papa, je te demande de rester cet homme, même quand l’adolescence se pointera le bout du nez! 

Tiens le coup quand tes enfants commenceront à te regarder de haut et que leur attitude laissera deviner que les hormones ont pris la place de tout le reste. Reste courageux face à ta fille qui te présente son premier petit ami. Ne le prends pas trop personnel si ton gars ne veut plus aller jouer avec toi à la patinoire. Même si tu ne le sens pas ainsi, ils ont encore besoin de la présence de leur père. Alors continu à jouer ton rôle comme tu sais si bien le faire, à être un modèle pour tes enfants. Trouve la force et le courage de faire les choses différemment. Et surtout! Continu d’y croire. De croire que ton rôle est important. Que tu fais une différence dans la vie de tes enfants. Que tu peux leur apporter quelque chose d’unique.

Et au final, sois fier d’être celui que tu es. Sois fier d’avoir cherché à comprendre, de t’être demandé comment tu pouvais changer le visage de la paternité, une journée à la fois. 

Bonne fête Papa 2.0!

 

Par Maud Pellerin, Ps. Éd.

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