Au cours des derniers mois, avez-vous déjà rêvé de partir en escapade quelques jours, loin de la maison, loin des enfants et loin de vos responsabilités?
Vous n’êtes pas seul. C’est un rêve assez commun, chez la majorité des parents.
Toutefois, s’il est accompagné d’autres sentiments, d’autres émotions et d’autres questionnements, ça mérite qu’on s’y attarde.
Dans cette capsule, Sandra Lapointe aborde l’épuisement parental et trois questions à se poser au quotidien pour le détecter.
L’épuisement parental, bien que de plus en plus présent, en raison notamment de la pandémie, demeure un sujet tabou.
Mais, ce n’est pas parce qu’on a voulu être parent qu’on n’a pas le droit d’être fatigué ou de demander de l’aide.
Qu’est-ce que l’épuisement parental?
Si on fait le parallèle avec l’épuisement professionnel, l’épuisement parental correspond au fait d’être exposé à un stress chronique.
Ce stress peut être dû à un déséquilibre entre les obligations, les responsabilités, les objectifs, les attentes qu’on a en tant que parent et les ressources dont on dispose.
Dans nos consultations virtuelles, nous voyons souvent des parents qui n’hésitent pas et qui sont rapides pour demander de l’aide professionnelle pour leurs enfants.
Par contre, les parents prennent plus rarement le temps de demander de l’aide pour eux.
Il est important de prendre le temps de se questionner en tant que parent sur comment je vais.
Trois questions pour détecter l’épuisement parental
Pour faire l’état de votre situation émotionnelle, vous pouvez tout simplement, au quotidien, vous se poser trois questions.
1. Est-ce que j’ai l’impression d’être épuisé physiquement et émotionnellement?
Par exemple, il est dix heure le matin, la journée n’est même pas encore terminée et je suis déjà vidé, je n’ai déjà plus d’énergie?
Malgré cette fatigue-là, est-ce que quand je me couche le soir dans mon lit, j’ai quand même de la difficulté à trouver le sommeil?
Est-ce que ça m’arrive d’avoir l’impression d’être complétement dépassé par les événements, d’avoir de la difficulté à réfléchir correctement?
Est-ce que malgré toute cette fatigue-là, tout cet épuisement-là, je continue à essayer de tenir le flambeau, à tout contrôler, à tout planifier?
2. Est-ce que je ressens un désengagement affectif vis-à-vis mes enfants?
Est-ce que je remarque, par exemple, que je m’intéresse moins à ce que vit mon enfant, à ce qu’il me raconte dans sa journée, à ses émotions?
Est-ce que j’ai l’impression de m’impliquer au minimum dans ses sphères de vie, dans ses activités?
Est-ce que c’est plus difficile pour moi d’être démonstratif avec mon enfant? De lui dire que je l’aime, de le coller.
Est-ce que, finalement, j’ai de la difficulté à prendre plaisir dans mon rôle de parent?
3. Est-ce que j’ai l’impression d’être un mauvais parent ces temps-ci?
Est-ce que je ne me reconnais plus dans mon rôle de parent?
Est-ce que ça me fait vivre de la culpabilité?
Comme vous l’aurez compris, la première étape, c’est de reconnaître ce que l’on vit et de le faire avec autant de bienveillance et d’empathie qu’on le ferait pour un proche qui vit la même situation.
Vous avec accès dans notre section boîte à outil, à un très bel article sur l’épuisement parental et qui suggère quelques stratégies.
Pour le lire : Comment échapper à l’épuisement parental?
Si vous pensez avoir besoin d’une aide supplémentaire, contactez la clinique MANA.