Vous vous êtes déjà retrouvé à repousser une tâche importante encore et encore, malgré le stress qu’elle vous cause? Vous n’êtes pas seul! La procrastination est une réponse naturelle du corps, mais elle peut rapidement devenir un problème personnel et professionnel.
Pourquoi procrastinons-nous?
La procrastination survient lorsque nous avons l’intention de réaliser une tâche, mais choisissons de la reporter sans raison valable, même en étant conscients des conséquences négatives possibles. En d’autres termes, cela revient à se placer délibérément dans une situation où l’on court le risque de subir des conséquences négatives, même en sachant que cela pourrait arriver. Mais pourquoi ferions-nous ça?
La procrastination peut être le résultat d’un conflit entre deux parties du cerveau : le système limbique et le cortex préfrontal :
- Le système limbique est le centre émotionnel du cerveau, il traite le plaisir, la douleur et la récompense. Face à une tâche désagréable ou difficile, le système limbique cherche à éviter l’inconfort et à obtenir une gratification immédiate.
- Le cortex préfrontal est responsable des fonctions exécutives telles que la prise de décision, la planification et le contrôle des impulsions. Il aide à donner des priorités aux objectifs à long terme plutôt qu’à la gratification à court terme.
Quand nous considérons une tâche comme inconfortable ou intimidante, par exemple remettre un rapport à son employeur ou son professeur, ces deux parties de notre cerveau peuvent entrer en conflit. Cette situation peut engendrer un cercle vicieux dans lequel l’anxiété s’intensifie à l’approche des échéances, tandis que le travail demeure inachevé.
Ainsi, la procrastination peut être considérée comme un mécanisme de protection du cerveau dans le sens où elle vise à éviter un inconfort émotionnel immédiat. Lorsque l’équilibre entre le système limbique (qui recherche la gratification immédiate) et le cortex préfrontal (qui gère la planification et le contrôle des impulsions) est rompu, le système limbique l’emporte et la procrastination permet un soulagement momentané face aux tâches perçues comme désagréables. Cependant, l’équilibre peut être rétabli quand on fait le choix conscient d’agir sur l’inconfort ressenti, et ainsi renforcer notre capacité à passer aux actes dans ce genre de situation.
Est-ce de la paresse?
La procrastination ne doit pas être confondue avec la paresse, qui se caractérise par un manque d’énergie. En réalité, de nombreuses personnes procrastinent précisément parce que le projet qui les attend leur tient à cœur. Elles ont une grande peur de l’échec et s’imposent des standards élevés. Puisque la procrastination est souvent liée à des émotions négatives, elle devient un mécanisme de défense temporaire pour réduire le stress, bien que cela n’apporte qu’un soulagement momentané.
Comment surmonter la procrastination?
Voici quelques techniques pratiques pour reprendre le contrôle :
- Fractionnez vos tâches : divisez un gros projet en étapes plus petites et réalisables. Cela rend la tâche moins intimidante et plus facile à démarrer.
- Fixez des délais réalistes : en posant des limites de temps claires, vous réduisez la tentation de reporter.
- Adoptez la règle des 2 minutes : si une tâche peut être commencée en moins de deux minutes, faites-la immédiatement.
- Planifiez des pauses : donnez à votre cerveau des moments de repos programmés pour éviter l’épuisement mental.
La procrastination n’est pas irréversible. Vous pouvez très bien vous en libérer en comprenant son fonctionnement et en abordant le problème. Avec un peu de pratique, ces nouvelles habitudes vous permettront non seulement d’être plus productif, mais aussi de vous sentir mieux au quotidien. Ces changements deviendront progressivement naturels, vous aidant à avancer plus sereinement tout en optimisant votre gestion du temps et de vos priorités.
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