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Les jeunes proches aidants: une réalité méconnue

Par Catherine Dubé, travailleuse sociale

 

Quand on pense à une personne proche aidante, on imagine souvent un adulte de plus de 40 ans, voire une personne vieillissante. Cependant, saviez-vous que 27 % des jeunes Canadiens sont des proches aidants ? Un peu plus du quart des 15 à 29 ans jouent ce rôle, majoritairement auprès de leurs grands-parents, mais parfois aussi pour leurs parents ou leurs frères et sœurs. Cette réalité méconnue mérite d’être explorée davantage !

Qui sont les jeunes proches aidants ?

Environ le quart des jeunes proches aidants commencent dès l’enfance, entre 6 et 12 ans. Ils grandissent avec cette réalité, même s’ils ne sont pas toujours les principaux responsables des soins. Par exemple, un enfant vivant dans une famille où les grands-parents nécessitent des soins peut devenir un proche aidant secondaire. Une situation similaire peut se produire lorsqu’un frère ou une sœur a un handicap, une déficience ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA).

Les conséquences sur la vie des jeunes proches aidants

La vie d’un jeune proche aidant est évidemment différente de celle des autres jeunes de leur âge. Selon leur niveau d’implication et le soutien qu’ils reçoivent, leur expérience peut varier considérablement. En tant que proches aidants secondaires, ils ressentent souvent la baisse de disponibilité de leurs parents, parfois submergés par leurs responsabilités. Bien que les conséquences exactes soient encore peu documentées, certaines recherches montrent une augmentation de la détresse, des idées suicidaires, de l’automutilation, des problèmes de sommeil et une consommation accrue de substances. Néanmoins, la proche aidance permet aussi de créer des liens significatifs, de développer une plus grande empathie et de donner un sens à leur vie.

Comment soutenir les jeunes proches aidants ?

Le premier pas pour soutenir les jeunes proches aidants est de rendre visible leur réalité, afin qu’ils puissent se reconnaître comme tels. Il est crucial de ne pas systématiquement problématiser leur expérience, même si elle est hors norme. Certains jeunes proches aidants vivent très bien cette situation et n’ont pas besoin de soutien spécifique. Pour ceux qui en ont besoin, un accompagnement professionnel, favorisant l’expression des émotions et la recherche de solutions adaptées, peut être très bénéfique. Ce soutien peut être individuel ou en groupe, permettant ainsi de montrer aux jeunes qu’ils ne sont pas seuls.

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Sources :

    1. Statistiques Canada
    2. Proche aidance Québec

 

Pour en savoir plus, découvrez comment reconnaître le rôle des proches aidants et les guider vers l’aide nécessaire pour prévenir l’épuisement, dans cet article éclairant de Catherine Dubé, travailleuse sociale: https://cliniquemana.com/proche-aidance-de-la-reconnaissance-a-la-recherche-daide/

 

 

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