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Proche aidance : de la reconnaissance à la recherche d’aide

Par Catherine Dubé, travailleuse sociale

Au Québec, 35%1 de la population est une personne proche aidante. Cependant, bien des gens ne sont pas au courant que ces personnes exercent ce rôle. Il est alors difficile d’amener les gens concernés à aller chercher de l’aide avant qu’un trop grand déséquilibre s’installe dans leur vie. Mais qui sont ces gens, et comment les entraîner vers l’aide existante?

Les différents visages de la proche aidance

Un parent vieillissant, une conjointe qui combat un cancer, une sœur vivant avec un trouble du spectre de l’autisme, une voisine avec des limitations physiques ou une amie qui traverse une dépression…

La proche aidance peut prendre différents aspects. Il n’est pas nécessaire que votre implication auprès de la personne aidée soit si substantielle pour faire partie des statistiques. Du moment que votre aide permet à la personne aidée de se maintenir à domicile, d’améliorer sa qualité de vie ou de favoriser son rétablissement2, peu importe le nombre d’heures par semaine que vous lui consacrez, vous êtes une personne proche aidante.

Or, il est important de savoir que plus vous offrez d’heures de soutien, plus vous risquez de vivre des conséquences de cette implication. On parle de la fatigue, des pertes financières, une augmentation du stress ou de l’isolement social.

La notion de devoir

Pour arriver à se définir comme une personne proche aidante, il faut reconnaître que l’aide que l’on apporte à notre proche est un choix. Socialement et culturellement, il peut être difficile de se détacher de ce que l’on voit comme une obligation, accomplie par amour et dévouement envers la personne aidée.

Comment aller chercher de l’aide quand nous sommes convaincus que ce que nous faisons est « naturel »?

Voilà un des plus grands obstacles. Les personnes proches aidantes vont souvent aller au-delà de leurs limites personnelles et atteindre un niveau d’épuisement élevé avant d’oser exprimer leur besoin d’aide. Elles doivent dépasser leur sentiment de culpabilité, provenant de l’écart entre l’idéal imaginé et la réalité, pour arriver à le faire.

Aller chercher de l’aide

Après s’être reconnu comme une personne proche aidante et accepter qu’un coup de pouce est parfois nécessaire, il reste à trouver des ressources! Pour cela, l’accompagnement en travail social pourrait vous être fort utile.

Les travailleurs sociaux sont des professionnels axés sur la recherche de solutions aux problèmes que vous vivez, tout en favorisant la reprise de pouvoir sur votre vie.

Ils peuvent :

  • vous orienter vers des ressources dans votre communauté,
  • vous offrir de l’intervention de soutien
  • vous aider à trouver des stratégies pour améliorer votre quotidien.

Les travailleurs sociaux font aussi partie des professionnels autorisés à attester de votre statut de proche aidant pour justifier les absences liées à votre rôle si vous êtes un·e salarié·e3.

En conclusion, la proche aidance touche beaucoup de personnes. Il faut travailler à réduire les obstacles à la recherche d’aide si l’on souhaite favoriser l’amélioration de leurs conditions de vie.

Vous questionnez-vous sur l’aide que vous apportez à un proche? Voici un test qui permettra d’éclaircir le sujet : https://quiz.tryinteract.com/#/5d546a608e620b0014117e77

 

« Parce qu’il n’y a que 4 types de personnes en ce monde :

Celles qui ont été proches aidantes;

Celles qui sont proches aidantes;

Celles qui seront proches aidantes;

Celles qui auront besoin d’une personne proche aidante! » – Rosalynn Carter

 

Article rédigé par : Catherine Dubé, travailleuse sociale

 

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