La sexualité est un sujet qui prend beaucoup de place à l’adolescence. Tes amis commencent à avoir leurs premières relations amoureuses, leurs premières expériences sexuelles, leurs premières ruptures, etc.
Le fait de voir son entourage entrer dans ce nouveau mode de vie peut soulever une grande question chez beaucoup de jeunes de ton âge : « C’est quoi mon orientation sexuelle à moi? »
Durant cette période, il est fréquent de vouloir suivre les actes de nos pairs, ou d’y être influencé.
Cependant, ce genre de pratiques peuvent te rendre mal à l’aise et ne pas être ce que tu recherches vraiment.
Comment cette question vient-elle?
Quelle est mon orientation sexuelle?
Déjà qu’il y en a beaucoup sur tes épaules d’adolescente ou d’adolescent, cette question s’ajoute au lot.
« Ce n’était pas assez de devoir choisir mon programme scolaire, ma future carrière et de commencer à travailler? ».
Il fallait aussi que tu te poses la question sur ce qui t’attire vraiment chez un potentiel partenaire amoureux. La question de notre orientation sexuelle peut se manifester de plusieurs façons.
Elle peut se poser de manière indirecte dans notre tête, par exemple, en vivant certains doutes quant à notre attirance, qu’elle soit physique, amoureuse ou sexuelle.
Mais elle peut aussi être posée directement par des pairs où ils se questionnent sur ton orientation. Il est normal de ne pas savoir comment répondre si cela arrive.
Trois choses bonnes à savoir sur l’orientation sexuelle
1. L’orientation sexuelle évolue
Il reste que beaucoup de personnes comme toi vont se poser la question au moins une fois dans leur vie, d’une quelconque façon. L’orientation sexuelle est une chose qui se découvre au fil du temps.
Ce qui veut dire que ça peut changer, au cours de tes expériences, et c’est normal.
Plus tu grandiras, plus tu te rendras compte que plusieurs personnes qui semblaient avoir tout découvert sur leur sexualité à ton âge et, en fait, ont vu leur orientation changer plus tard.
2. Éviter de se perdre dans le questionnement
Or, là où cela peut devenir problématique, c’est au moment où ton questionnement prend une emprise négative dans ta vie. Lorsque cela devient une distraction dans ta vie sociale ou encore ta motivation à l’école, il serait fort recommandé d’en parler avec un professionnel.
Heureusement, il y a des psychologues ou parfois même des sexologues disponibles dans les écoles. Tu peux aussi en parler à un proche à qui tu fais confiance, si tu te sens à l’aise. Il est même possible que cette personne se soit déjà posé la même question.
3. Si quelqu’un d’autre semble se poser des questions
Une chose est importante à retenir : c’est rarement une bonne idée d’interpeller une personne de son entourage sur son doute face à sa sexualité.
Il y a bien des chances que la personne concernée ne soit pas prête à affirmer ce qu’elle ressent. Évoquer ce sujet peut causer des tensions ou de la détresse dans la vie de cette personne.
Seule celle-ci connaît le moment où elle voudra partager cette information ou lancer ce sujet. Si le sujet est abordé pour savoir si les autres se sentent comme toi, il peut être plus adéquat de demander s’ils se sentent d’une certaine manière, eux aussi, en parlant d’une expérience qui t’est arrivée.
Quel chemin prendre ?
Chacun trouve sa réponse d’une façon différente selon le degré de confusion éprouvé. Certains vont préférer attendre d’en être sûrs avant d’entreprendre leurs expériences sexuelles, d’autres vont vivre leurs expériences et évoluer selon leur attirance.
Nous sommes tous différents et procédons à des résolutions de façon individuelle. La société est rapide à vouloir catégoriser qui nous sommes, mais tu peux attendre avant de donner ta réponse, sans problème.
Tu trouveras ce qui fait ton bonheur et ce qui t’attire sexuellement, tôt ou tard. D’ici là, prends ton temps et suis ton instinct.
Si tes questionnements deviennent trop importants, rappelle-toi qu’il est toujours possible d’en parler avec une personne autour de toi ou un professionnel.
Vincent Lagacé
